Manifeste du parti communiste : ce que j'en retiens

J'ai récemment lu le manifeste du parti communiste. N'étant pas pro-communiste, je voulais simplement connaitre cet ouvrage de base, pour qui s'intéresse à la politique.

J'ai été frappé par 2 choses :
- Il a été écrit en 1847 et 1848, une éternité. Or, ses constats sont souvent en phase avec l'actualité, notamment sur la mondialisation, le constat de surproduction et l'humain soumis aux fluctuactions du marché comme une marchandise.
- La notion de prolétaire, base du livre, semble à la fois en voie de disparition, mais également, vu la hausse globale du coup de la vie (aliment, essence, etc.) en plein boom.

Voici les idées que j'ai retenu du livre, je les commenterai de temps en temps en italique :
Le communisme enlève pas le pouvoir de s'approprier des produis sociaux. il ôte juste le pouvoir d'asservir le travail d'autrui a l'aide de cette appropriation.

=> très très intéressant ! ainsi le communisme tolère la propriété !



Une épidémie de surproduction s'abat sur la société.
=> cf. Obsolescence programmée

Le communisme met en place la communauté des femmes : les bourgeois ont déjà a leur disposition les femmes et filles des prolétaires, ils débauchent aussi les femmes des autres bourgeois.
Au moins avec le communisme c'est franc et officiel, et ça prend la place de la prostitutuon officielle et non-officielle.
=> Celle là elle est bonne nan ? :)




Les commerçants, artisans, classes moyennes, les petits industriels, sont conservateurs. Ils défendent leurs intérêts futurs, combattent la bourgeoisie pour ne pas devenir proletaire, ils sont donc réactionnaire.
=> L'avènement de la classe moyenne, je me rend compte, a aussi permis la sécurisation d'un système, le capitalisme. La classe moyenne défend ses intérêt futurs et lutte contre la "baisse du pouvoir d'achat". Elle lutte contre la bourgeoisie mais uniquement pour protéger son statut social. Cela ne lui enlève pas sa capacité de lutte et de défense d'une redistribution plus juste des richesse.


L'Etat représentatif gère les affaires des bourgeois.

Le pouvoir de la bourgeoisie est maintenu par bouleversement constant de la production et des conditions sociales : cela créé une insécurité, et rend impossible le renforcement de corps sociaux.
=> mondialisation / chômage / baisse de la protection sociale

La mondialisation est le nouveau relai de la bourgeoisie, elle enlève toute racine nationale.

Le commerce est l'arme des bourgeois, qui cherchent la concentration des moyens de production dans peu de mains, la concentration des gens dans des grosses villes, et la centralisation politique.

Les prolétaires sont exposés aux fluctuations du marché comme n'importe quel produit, marchandise.

Les innovations en terme de moyens de communication sont vecteurs de transformation de lutte des isolés en lutte des classes.
=> en 1847, c'est visionnaire, on est dedans là avec Internet.

Le prolétariat n'est pas composé de gens qui n'ont rien, il recrute aussi chez les entrepreuneurs qui n'ont pas assez de capital et ne s'en sortent pas

La seule lutte qui vaille : la révolution, éliminer tout ce qui est privé.

Les lois, la morale, la religion : ce sont des outils de bourgeois.

Pour opprimer il faut assurer une condition d'existence qui permette de vivre dans la servitude. Si la bourgeoisie ne parvient pas à ce résultat, si elle ne peut pas assurer l'existance de son esclave, elle est obligé de le nourrir.
=> toute ressemblance avec ce qui se passe avec le FMI, l'aide alimentaire mondiale est fortuite.

L'association du prolétariat est la clé de tout.

Le communisme est l'abolition de la propriété privée (bourgeoise).
Cela n'impactera et suscitera le désaccord que de 1/10 de la population mondiale car 9/10 ne possède rien.

Dans la société bourgeoise : le capital est indépendant et personnel. L'individu qui travaille n'a ni indépendance ni personnalité.

Quand le bourgeois parle de menacer la liberté, il parle de sa liberté d'accumuler du capital, de commercer.

Convertir le travail en capital est une rente, un pouvoir social : c'est un truc de bourgeois.

Le communisme abolit la famille : ce n'est pas un problème car elle n'existe pas pour les non bourgeois, detruite par la grande industrie.

Avec la mondialisation, la nation et la patrie n'existent plus. La fin de l'exploitation de l'homme par l'homme entraîne la fin de l'exploitation d'une nation par une autre, et les rivalités nationales.

Le communisme supprime morale et religion.

En terme de mesures économiques, le communisme propose (copier coller du livre) :
- Expropriation de la propriété foncière et affectation de la rente foncière aux dépenses de l'Etat.
Impôt fortement progressif.
- Abolition de l'héritage.
- Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles.
- Centralisation du crédit entre les mains de l'Etat, au moyen d'une banque nationale, dont le capital appartiendra à l'Etat et qui jouira d'un monopole exclusif.
- Centralisation entre les mains de l'Etat de tous les moyens de transport.
- Multiplication des manufactures nationales et des instruments de production; défrichement des terrains incultes et amélioration des terres cultivées, d'après un plan d'ensemble.
- Travail obligatoire pour tous; organisation d'armées industrielles, particulièrement pour l'agriculture.
- Combinaison du travail agricole et du travail industriel; mesures tendant à faire graduellement disparaître la distinction entre la ville et la campagne.
- Education publique et gratuite de tous les enfants. Abolition du travail des enfants dans les fabriques tel qu'il est pratiqué aujourd'hui. Combinaison de l'éducation avec la production matérielle, etc.