Third World America de Arianna Huffington - Pourquoi l'Amérique se délabre ?

Je viens de tomber sur un article présentant une interview de Arianna Huffington (qui a créé the Huffington Post). Elle vient en effet de sortir un livre "Third World America".

Ça sent direct le livre critique sur les USA, et comme on dit souvent que les USA c'est nous dans quelques années, ce sont des tendances à prendre en compte (avec toutes les pincettes de rigueur).

Morceaux choisis :
  • Près de 100 millions d'Américains vivent dans des familles aux revenus inférieurs à ceux de leurs parents au même âge.

  • Un Américain sur 8 vit de bons alimentaires. Chaque mois, plus de 120 000 familles se déclarent en faillite.

  • (...) il faut investir dans des infrastructures qui nous maintiennent dans la course pour les enjeux du futur. Ce serait une formidable occasion de créer des dizaines de milliers d'emplois, de relancer des industries, de stimuler notre économie.

  • 30 % des lycéens quittent l'école sans diplôme.

  • Les lobbies et leur déluge de dollars ont envahi Washington. Une vraie prise de pouvoir. Et le gouvernement fixe ses priorités au milieu de ce bazar de trafic d'influence.

  • Savez-vous qu'en 2009, plus de 13 700 lobbyistes enregistrés ont dépensé un record de 3,5 milliards de dollars, le double qu'en 2002 ? 26 lobbyistes par membre du Congrès ! Etonnez-vous après cela que les plans ambitieux pour réformer Wall Street, le secteur de l'énergie ou la sécurité sociale aient dérapé ! Que les réformes aient été tuées dans l'œuf ! La classe moyenne n'a pas la chance de disposer, elle, de bataillons de lobbyistes capables d'inonder de cash Congrès et Maison Blanche.

  • Ah, on peut dire que les grands patrons de Wall Street ont fait très fort ! Au lieu d'assiéger ou de combattre ceux qui faisaient la loi, ils les ont rejoints, investissant eux-mêmes les postes de pouvoir à Washington et intégrant les cabinets de décideurs et législateurs. Y compris l'équipe économique d'Obama !

Voilà, à prendre avec du recul, intéressant de voir cette Amérique désabusée par sa classe politique.