2009 : Cassure dans le modèle consumériste

Bilingual stop sign in Ottawa, OntarioImage via Wikipedia

Je souhaitais faire écho à la dernière étude de TNS "Les Français et la consommation : le grand paradoxe".

Cette étude m'a étonné pour plein de choses.

Le décrochage vis à vis de la société de consommation

Déjà (page 4), les Francais ont de nouveau le moral (on est à 45% de moral bon en 2009 pour la situation personnelle, soit seulement 5 points de moins qu'en 2007 où c'était encore la fête au village, et après un grosse chute en 2008).
Le Français semble donc avoir le moral, même quand c'est la crise, une première...
Après je vais pas pousser l'analyse car je n'ai pas la mondre idée de la façon dont sont générés ces stats.

Et là on s'attend a voir dans la suite, un tas de graphiques qui vont donc compléter la reprise du moral par une envie de consommer plus, voyager plus, faire des enfants plus, etc...

Et non, le graph. ci-dessous, montre que les gens, qu'ils en aient les moyens ou pas, on moins envie de dépenser. (!!!)

Petite interrogation : On sort donc de la plus grosse crise économique depuis 1929 et + 9 points de "j'ai les moyens" (page 6).  Que pasa ?
Soit la crise a un impact bien moindre que ce qu'on en dit (bof), soit les Français ont descendu la barre à partir de laquelle ils disent "avoir les moyens"... parce que c'est quoi finalement "avoir les moyens" ?, les moyens de quoi ?? de consommer toujours plus que son voisin ou d'entasser toujours plus de biens inutiles ?, c'est peut être ce qui trotte dans l'esprit des sondés !

Dans la même idée (page 8),  64% des sondés sont indifférents ou opposés au "modèle consommatoire" (contre 55% il y a deux ans). A ce rythme, on est a 100% dans 8 ans.
L'anarchie guette :D (je plaisante)

La pub et le marques se meurent ?

Après, plein de graph montrent que la pub embête et indiffère de plus en plus et que les marques perdent de leur aura, rien de bien neuf. Je ne m'étends pas car je trouve limite de mettre dans le même panier toutes les stratégies de pub et toutes les marques.
Vu l'adoration de marques comme Google, Apple, la queue devant le flagship parisien d'Uniqlo, ou l'efficacité des campagnes pub de McDo, tout n'est pas qu'érosion et décrépitude.

Le consommateur victime et un peu découragé.

En effet, de la page 19 à 23, le consommateur montre qu'il aimerait voir des réformes "en profondeur" mais qu'il ne s'attend pas à voir les choses vraiment bouger avec la même intensité.
Le consommateur, dans toute cette histoire, est la principale victime, et pas le responsable. (page 23)
Les responsables sont, dans l'ordre, les banques, les politiques, la grande distrib, les grandes entreprises, et la pub.
Et si le consommateur n'avait pas conscience de son pouvoir, de ses capacités, par ses choix de consommation, ses prises de position, ses votes ?

Les 4 points à mettre en post-it sur son écran si on est marketeur

Les consommateurs attendent des marques, semble t-il, principalement 4 choses :
- Respect
- Compréhension
- Proximité
- Responsabilité