Le post capitalisme arrive !

Cet article decrivant la situation des mouvements de salaires en Belgique m'a interpelé.

Cette crise a fait apparaître ou du moins, remis au premier plan la notion de baisse des salaire face à un contexte de baisse du résultat, de baisse de la croissance, de baisse de l'inflation, et de haussse du chomage.


On est donc face à une économie qui, pour faire face a la crise, paye moins, gèles les augmentations, ou vire.
Payer moins, est souvent présenter comme "la solution pour éviter de licencier". Un win win quoi !


Les consommateurs (salariés) sont déjà entrés dans une dynamique de cost killing sévère.
On leur annonce qu'ils vont moins gagner, que vont ils faire ?
Au mieux, continuer leur cost killing campaing, au pire, l'étendre à d'autre postes budgétaires et l'intensifier.


Ainsi, peut-on penser, les entreprises auront un marché plus faible à satisfaire, donc auront des résultats plus mauvais, donc licencieront/gèleront/baisseront (les salaires) en ainsi de suite ?
Peut-être arriveront elles à limer d'autre postes budgétaires que la masse salariale, mais l'actionnaire est nerveux et le process de production sont en général optimisés a fond ou presque.


Poussons cette logique de consommation baissière a son terme pour imaginer un monde post-capitaliste ;
- les entreprises produiront peu, il y aura d'ailleurs peu d'entreprises réellement à but lucratif, et pas pseudo-associatif,
- les salariés auront de quoi vivre plus ou moins chichement, loin des milliers d'euros engrangés au siècle dernier, les salariés seront d'ailleurs une minorité des individus,
Ils auront appris petit à petit a ré apprendre les gestes de leurs ailleuls, la consommation durable/locale, l'architecture a énergie positive, l'économie au sens large, la recup, l'échange de biens et de services/compétences (SEL), le recyclage, ils auront ré appris a vivre simplement, a désacraliser l'argent.
- Des éléments "modernes" auront survécu, ce ne sera pas le Paléolithique, attention. Smartphones, notebooks seront des produits classiquement possédés. Fini d'en changer tous les 2 ans, globalement le rythme d'innovation, la robustesse des biens aura changé. On fera du "built to last" garantis 30 ans. Comme le velo d'antan qui passait de generation en generation. On réparera, on ne jetera plus.
- vu le faible nombre de salariés, il n'y aura plus vraiment de notion de fortune personnelle, on partagera ses revenus entre les membres de sa famille, ses amis, ceux qui en ont besoin

Après relecture, ça me plait bien... meme si je me demande comment je ferai dans ces conditions, pour passer 15j aux Seychelles cet été...