Université de la terre : La nouvelle finance au service de la nouvelle société

J'ai assisté, samedi 2 avril à l'"Université de la Terre", à l'UNESCO.

J'ai tout d'abord été super étonné et heureux de voire cette queue à l'entrée, et même ce blocage à l'entrée car il y avait trop de monde dans les locaux de l'UNESCO (qui ne sont pourtant énormes !!).

Je vous invite à aller aux prochaine, tous et toutes, car c'est un évènement intéressant et galvanisant, on se dit qu'on est plein à vouloir faire quelque chose pour aller vers un monde meilleur ;)

J'ai personnellement été voir la seule conf que j'avais la possibilité de voir, sur la "nouvelle finance".
En tant que grand fan de ces questions, je n'ai pas appris de choses transcendantes, mais j'ai passé un très bon moment aux côtés des 200-300 personnes dans la salle ... et du Directeur du Crédit Coopératif, le principal "sponsor" de cette conférence.

Moi qui me posait des questions de basculer mon épargne vers cette banque, cela me convainc de passer à l'acte.

Voici les messages principaux que j'ai capté sur la conf et qu je vous transmets :
  • L'investissement éthique en France c'est 1 à 2%
  • Jacques Généreux, auteur de la grande régression et militant au Parti de Gauche fait le constat que la régression que connait notre civilisation est du au fait que la fiance a les pleins pouvoirs.
  • La solution de Jacques Généreux ? Leur reprendre le pouvoir. En effet, la finance s'est pas imposée toute seule. Elle s'est imposée car des choix politiques (et une certaine connivence avec les politiques) lui a permis de prendre le contrôle.
  • Jean-Christophe Capelli, directeur de Friends Clear  : La finance actuelle est tellement gourmande et industrialisée que pour des projets à moins de 25 000 € et à rentabilité long terme, c'est mission impossible de trouver des financement par les banques. Il est nécessaire que l'Etat et les prêts directement consentis par les citoyens prennent le relais (via des sites comme friendsclear.com).
  • Claude Alphandery, Directeur du Crédit Coopératif : L'appel à sortir son argent des banques de Cantona a peut être pas marché mais pour le crédit coopératif, cela s'est traduit par des dizaines de milliers de demandes d'ouverture de comptes !
  • Jacques Généreux : Quand les banques se sont plantées avec la crise récente, l'Etat a épongé leurs dettes. On fait supporter au peuple les défauts de la libéralisation totale (grand n'importe quoi ?) du secteur financier.
  • Jacques Généreux  : Les Etats ont un pouvoir face au secteur financier.  Déjà, pour le financement des Etat, elles peuvent reprendre le contrôle en ne finançant pas leur budget public sur les marchés financiers (le Japon, par exemple fait ça, endetté auprès de Japonnais, le pays a 200% du PIB d'endettement et personne l’embête). Le financement peut passer par : les impôts, cotisations, épargnants et banques du territoire.
  • Jacques Généreux : Les Etats peuvent aussi tout simplement tuer la finance. En effet, si un pays dit aux marchés ''les gars, je rembourserai pas" ou, "je vous mets plein de brides". Que peuvent faire les marchés ? Rien. Le problème est qu'en faisant cela, il faut plus aller rien leur demander plus tard ;) Mais les Etats ont leur pouvoir de dire aux marchés, allez vous faire voir, je rembourserai pas et je vais rendre votre vie détestable, et les marchés pourront rien faire car à l'inverse des Etats... ils n'ont pas d'armée !
Jacques Généreux fait le promo de la proposition du parti de gauche "Gouverner face aux banques". Je vous mets le lien car c'est marrant de s'imaginer la mise en place de tout ceci. Je suis pas assez expert pour juger la faisabilité et la pertinence. Si vous êtes un expert en finance, je suis à votre écoute pour avoir votre avis !!!